“Le bonheur, c'est l'attente heureuse, la confiance ; c'est un horizon plein d'espérance, c'est le rêve !”Les souvenirs
le 23 mars 1884
“Les seules femmes heureuses sur cette terre sont celles à qui nulle caresse ne manque.”Les caresses
Contes divers, chapitre 13
Citation en contexte : " Et si vous voulez, Madame, que je vous dise une vérité que vous ne trouverez, je crois, en aucun livre, les seules femmes heureuses sur cette terre sont celles à qui nulle caresse ne manque. Elles vivent, celles-là, sans souci, sans pensées torturantes, sans autre désir que celui du baiser prochain qui sera délicieux et apaisant comme le dernier baiser."
“Le baiser n'est qu'une préface, mais une préface charmante.”Le baiser
“La moindre chose contient un peu d'inconnu : Trouvons-le.”Pierre et Jean
“Le voyage est une espèce de porte par où l'on sort de la réalité comme pour pénétrer dans une réalité inexplorée qui semble un rêve.”Au soleil
Préface
“Les chats, c'est comme le papier, ça se froisse très vite.”
“Un baiser légal ne vaut jamais un baiser volé.”Confession d'une femme
“Depuis que l'homme pense, depuis qu'il sait dire et écrire sa pensée, il se sent frôlé par un mystère impénétrable pour ses sens grossiers et imparfaits et il tâche de suppléer, par l'effort de son intelligence, à l'impuissance de ses organes.”La horla
“L'éternelle, universelle, indestructible et omnipotente bêtise.”Sur l'eau
“De toutes les passions, la seule vraiment respectable me parait être la gourmandise.”Amoureux et primeurs
“La conquête des femmes est la seule aventure exaltante dans la vie d'un homme.”
“Mais sait-on quels sont les sages et quels sont les fous, dans cette vie où la raison devrait souvent s'appeler sottise et la folie s'appeler génie?”La peur
“A mesure qu'on lève les voiles de l'inconnu, on dépeuple l'imagination des hommes.”La peur
La phrase dans son contexte : "A mesure qu’on lève les voiles de l’inconnu, on dépeuple l’imagination des hommes. Vous ne trouvez pas, Monsieur, que la nuit est bien vide et d’un noir bien vulgaire depuis qu’elle n’a plus d’apparitions.
On se dit : « Plus de fantastique, plus de croyances étranges, tout l’inexpliqué est explicable. Le surnaturel baisse comme un lac qu’un canal épuise ; la science, de jour en jour, recule les limites du merveilleux. »
Eh bien, moi, Monsieur, j’appartiens à la vieille race, qui aime à croire. J’appartiens à la vieille race naïve accoutumée à ne pas comprendre, à ne pas chercher, à ne pas savoir, faite aux mystères environnants et qui se refuse à la simple et nette vérité.
Oui, Monsieur, on a dépeuplé l’imagination en surprenant l’invisible. Notre terre m’apparaît aujourd’hui comme un monde abandonné, vide et nu. Les croyances sont parties qui la rendaient poétique. Quand je sors la nuit, comme je voudrais frissonner de cette angoisse qui fait se signer les vieilles femmes le long des murs des cimetières et se sauver les derniers superstitieux devant les vapeurs étranges des marais et les fantasques feux follets ! Comme je voudrais croire à ce quelque chose de vague et de terrifiant qu’on s’imaginait sentir passer dans l’ombre.
Comme l’obscurité des soirs devait être sombre, terrible, autrefois, quand elle était pleine d’êtres fabuleux, inconnus, rôdeurs méchants, dont on ne pouvait deviner les formes, dont l’appréhension glaçait le cœur, dont la puissance occulte passait les bornes de notre pensée, et dont l’atteinte était inévitable ?
Avec le surnaturel, la vraie peur a disparu de la terre, car on n’a vraiment peur que de ce qu’on ne comprend pas. Les dangers visibles peuvent émouvoir, troubler, effrayer ! Qu’est cela auprès de la convulsion que donne à l’âme la pensée qu’on va rencontrer un spectre errant, qu’on va subir l’étreinte d’un mort, qu’on va voir accourir une de ces bêtes effroyables qu’inventa l’épouvante des hommes ? Les ténèbres me semblent claires depuis qu’elles ne sont plus hantées.
Et la preuve de cela, c’est que si nous nous trouvions seuls tout à coup dans ce bois, nous serions poursuivis par l’image des deux êtres singuliers qui viennent de nous apparaître dans l’éclair de leur foyer, bien plus que par l’appréhension d’un danger quelconque et réel.
Il répéta : « On n’a vraiment peur que de ce qu’on ne comprend pas. »"
“On n'a vraiment peur que de ce qu'on ne comprend pas.”La peur
“Comme l'obscurité des soirs devait être sombre, terrible, autrefois, quand elle était pleine d'êtres fabuleux, inconnus, rôdeurs méchants, dont on ne pouvait deviner les formes, dont l'appréhension glaçait le cœur, dont la puissance occulte passait les bornes de notre pensée, et dont l'atteinte était inévitable ?”La peur
“Aimer beaucoup, comme c'est aimer peu ! On aime, rien de plus, rien de moins.”Notre coeur
“Et cette terreur confuse du surnaturel qui hante l'homme depuis la naissance du monde est légitime puisque le surnaturel n'est autre chose que ce qui nous demeure voilé !”Nouvelles fantastiques 2
Lettre d'un fou
“Quand je l'ai rencontrée pour la première fois, j'ai ressenti, en la voyant, une étrange sensation. Ce ne fut point de l'étonnement, ni de l'admiration, ce ne fut point ce qu'on appelle le coup de foudre, mais un sentiment de bien-être délicieux, comme si on m'eût plongé dans un bain tiède. Ses gestes me séduisaient, sa voix me ravissait, toute sa personne me faisait un plaisir infini à regarder. Il me semblait aussi que je la connaissais depuis longtemps, que je l'avais vue déjà. Elle portait en elle quelque chose de mon esprit.”Contes divers
La tombe
"Quand je l'ai rencontrée pour la première fois, j'ai ressenti, en la voyant, une étrange sensation. Ce ne fut point de l'étonnement, ni de l'admiration, ce ne fut point ce qu'on appelle le coup de foudre, mais un sentiment de bien-être délicieux, comme si on m'eût plongé dans un bain tiède. Ses gestes me séduisaient, sa voix me ravissait, toute sa personne me faisait un plaisir infini à regarder. Il me semblait aussi que je la connaissais depuis longtemps, que je l'avais vue déjà. Elle portait en elle quelque chose de mon esprit.
Elle m'apparaissait comme une réponse à un appel jeté par mon âme, à cet appel vague et continu que nous poussons vers l'Espérance durant tout le cours de notre vie."
“Décidément l'air de Paris ne ressemble à aucun air. Il a un je-ne-sais-quoi de montant, d'excitant, de grisant, qui vous donne une drôle d'envie de gambader et de faire bien autre chose encore. Dès que je débarque ici, il me semble, tout d'un coup, que je viens de boire une bouteille de champagne.”Contes divers
Une soirée
“Ce qu'on aime avec violence finit toujours par vous tuer.”Ka nuit
Extrait de : "Ce qu'on aime avec violence finit toujours par vous tuer. Mais comment expliquer ce qui m'arrive ? Comment même faire comprendre que je puisse le raconter ? Je ne sais pas, je ne sais plus, je sais seulement que cela est. — Voilà."