Ecrivain, poète, journaliste, scénariste et réalisateur italien.
“La vérité n'est pas dans un seul rêve, mais dans beaucoup de rêves.”
“Il n'est point dessein de bourreau qui ne lui soit suggéré par le regard de la victime.”Ecrits corsaires
“Pécher n'est pas faire le mal. Le vrai péché, c'est de ne pas faire le bien.”
A un pape
“Le théâtre doit être ce que le théâtre n'est pas.”Petit dictionnaire du théâtre
“La mort, ce n'est pas plus communiquer, c'est ne plus être compris.”Empirismo eretico
“L'histoire c'est la passion des fils qui voudraient comprendre les pères.”Le pornographe
“La consommation est une forme de totalitarisme — en tant que complètement totalisante et qu'aliénante jusqu'à l'extrême limite de la dégradation anthropologique, jusqu'au génocide.”
“Le fond de mon enseignement consistera à te convaincre de ne pas craindre la sacralité et les sentiments, dont le laicisme de la société de consommation a privé les hommes en les transformant en automates laids et stupides adorateurs de fétiches.”
“Celui qui se scandalise est toujours banal: j'ajoute qu'il est également toujours mal informé.”
“Pour être poète, il faut avoir du temps: bien des heures de solitude, seul moyen pour que quelque chose se forme, vice, liberté, pour donner style au chaos.”
http://www.pileface.com/sollers/spip.php?article1820&id_document=1575
“On m'a dit que j'ai trois idoles : le Christ, Marx et Freud. Ce ne sont que des formules. En fait, ma seule idole est la réalité. Si j'ai choisi d'être cinéaste, en même temps qu'un écrivain, c'est que plutôt que d'exprimer cette réalité par les symboles que sont les mots, j'ai préféré le moyen d'expression qu'est le cinéma, exprimer la réalité par la réalité.”
“Les idées peuvent nous faire vivre, c'est vrai... Mais nous vivons de sentiments, que nous gardons bien secrets.”Les anges distraits
Editeur Actes Sud
“La traduction, sous tous ses aspects, est l'opération la plus vitale pour l'homme.”Les anges distraits
“Dans le football il y a des moments exclusivement poétiques : il s'agit des moments où survient l'action qui mène au but. Chaque but est toujours une invention, il est toujours une perturbation du code : il a toujours quelque chose d'inéluctable, de fulgurant, de stupéfiant, d'irréversible. C'est précisément ce qui se passe aussi avec la parole poétique. Le meilleur buteur d'un championnat est toujours le meilleur poète de l'année.”
“Le refus a toujours constitué un rôle essentiel. Les saints, les ermites, mais aussi les intellectuels. Le petit nombre d'hommes qui ont fait l'Histoire sont ceux qui ont dit non, et non les courtisans et les valets des cardinaux.”
Interview. La Stampa, 8 novembre 1975
Extrait : " Le refus a toujours constitué un rôle essentiel. Les saints, les ermites, mais aussi les intellectuels. Le petit nombre d'hommes qui ont fait l'Histoire sont ceux qui ont dit non, et non les courtisans et les valets des cardinaux. Pour être efficace , le refus doit être grand, et non petit, total, et non pas porter sur tel ou tel point absurde, contraire au bon sens."
“La tolérance est même une forme plus raffinée de condamnation.”
Extrait : "Je suis comme un Noir dans une société raciste qui a voulu se gratifier d'un esprit de tolérance. Autrement dit, je suis un "toléré". La tolérance, sache-le bien, est toujours purement nominale. Je ne connais pas un seul exemple ni un seul cas de tolérance réelle. Parce qu'une "tolérance réelle" serait une contradiction dans les termes. Le fait de "tolérer" quelqu'un revient à le "condamner". La tolérance est même une forme plus raffinée de condamnation. On dit en effet à celui que l'on "tolère" - mettons, au Noir que nous avons pris comme exemple - qu'il peut faire ce qu'il veut, qu'il a pleinement le droit de suivre sa nature, que son appartenance à une minorité n'est pas un signe d'infériorité, etc. Mais sa "différence" - ou plutôt sa "faute d'être différent" - reste la même aux yeux de celui qui a décidé de le tolérer et de celui qui a décidé de la condamner."
“Je suis comme un Noir dans une société raciste qui a voulu se gratifier d'un esprit de tolérance. Autrement dit, je suis un "toléré".”
Extrait : "Je suis comme un Noir dans une société raciste qui a voulu se gratifier d'un esprit de tolérance. Autrement dit, je suis un "toléré". La tolérance, sache-le bien, est toujours purement nominale. Je ne connais pas un seul exemple ni un seul cas de tolérance réelle. Parce qu'une "tolérance réelle" serait une contradiction dans les termes. Le fait de "tolérer" quelqu'un revient à le "condamner". La tolérance est même une forme plus raffinée de condamnation. On dit en effet à celui que l'on "tolère" - mettons, au Noir que nous avons pris comme exemple - qu'il peut faire ce qu'il veut, qu'il a pleinement le droit de suivre sa nature, que son appartenance à une minorité n'est pas un signe d'infériorité, etc. Mais sa "différence" - ou plutôt sa "faute d'être différent" - reste la même aux yeux de celui qui a décidé de le tolérer et de celui qui a décidé de la condamner."
“La drogue est toujours un ersatz.”
Extrait : "La drogue est toujours un ersatz. Elle est, précisément, un ersatz de la culture. […] À un niveau moyen — celui du « grand nombre » —, la drogue vient remplir un vide provoqué justement par le désir de mort, qui est donc un vide de culture. […] Quelque chose de semblable se produit également à un niveau plus élevé : il y a des écrivains et des artistes qui se droguent. Pourquoi le font-ils? Ils le font eux aussi, je crois, pour remplir un vide. Cependant, dans ce cas, il ne s'agit pas simplement d'un vide de culture, mais d'un vide de nécessité et d'imagination. La drogue sert alors à remplacer la grâce par le désespoir, le style par la « manière »."
“Le temps perdu ne se rattrape pas ! En fait, il vit au plus profond de nous, et seuls quelques-uns de ses fragments, anesthésiés ou embaumés par une mémoire conceptuelle et intéressée, vivent dans la conscience et forment notre autobiographie”