“Longtemps, je me suis couché de bonne heure.”Du côté de chez Swann
Incipit du roman.
“Des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendía devait se rappeler ce lointain après-midi au cours du quel son père l'emmena faire connaissance avec la glace.”Cent ans de solitude
Première phrase de "Cent ans de solitude" .
Voici ce que dira plus tard Gabriel Garcia Marquez : "Je n'avais pas la moindre idée de ce que voulait dire cette phrase ni d'où elle venait ni où elle allait me conduire. Ce que je sais aujourd'hui, c'est que durant dix-huit mois je n'ai jamais passé un seul jour sans écrire, jusqu'à terminer le livre."
“Un jour, j'étais âgée déjà, dans le hall d'un lieu public, un homme est venu vers moi. Il s'est fait connaître et il m'a dit : « Je vous connais depuis toujours. Tout le monde dit que vous étiez belle lorsque vous étiez jeune, je suis venu pour vous dire que pour moi je vous trouve plus belle maintenant que lorsque vous étiez jeune, j'aimais moins votre visage de jeune femme que celui que vous avez maintenant, dévasté.”L'amant
Ce sont les premiers mots du roman.
“Enfin me voici rentré après quinze jours d'absence.”Le joueur
“Après la première phrase, c'est trop tard.”
Entretien avec Philippe Djian sur "Incidences" - Libération
extrait : " Quand j'ai terminé un livre, pendant quinze jours, je n'ai plus envie d'écrire, même pas une carte postale, c'est comme si je m'étais vidé de quelque chose. Tout doucement, ça revient. Un écrivain sérieux réfléchirait six mois, il aurait un plan, moi je ne peux pas. J'écris une phrase, après c'est trop tard, une fois que c'est démarré je n'ai plus le temps de me demander de quoi je vais parler. "