“Un personnage de roman, c'est n'importe qui dans la rue, mais qui va jusqu'au bout de lui-même.”
La phrase n'est pas de Simenon, mais elle lui a été réattribuée par certains. Simenon se contentait de citer une phrase de Balzac.
Extrait de 'Conversations avec Simenon ' :
"On demandait à Balzac : « Qu'est-ce qu'un personnage de roman ? » Il a répondu : « C'est n'importe qui dans la rue, mais qui va jusqu'au bout de lui-même. Tous tant que nous sommes, nous n'allons jamais au bout de nous-mêmes. Nous avons peur de la prison ou de choquer nos semblables ; soit par sensiblerie, par bonne éducation, comme on dit, pour quantités d'autres raisons. »
Le roman consiste à créer un groupe social quelconque, cinq ou six personnes, peu importe, autour d'un personnage central, et il ne reste plus à l'auteur que se mettre dans la peau de ce personnage central."
“Le roman consiste à créer un groupe social quelconque, cinq ou six personnes, peu importe, autour d'un personnage central, et il ne reste plus à l'auteur que se mettre dans la peau de ce personnage central.”Conversations avec Simenon
Propos recueillis par Francis Lacassin pour le Magazine littéraire en 1975.
Pour la transcription complète voir : http://www.trussel.com/maig/lacas2f.htm
“Mes héros sont toujours des gens qui se sentent exclus, stigmatisés ou ostracisés. C'est au cœur de la plupart de mes œuvres.”
“... ne pas céder soi-même au bovarysme ; se dire qu'Emma, après tout, n'était elle-même qu'un personnage de roman, c'est-à-dire le produit d'un déterminisme où les causes semées par Gustave n'engendraient que les effets - tout vrais qu'ils fussent - souhaités par Flaubert.”Comme un roman
“Aux yeux du lecteur, les personnages ne « naissent » pas, ils existent dès leur apparition dans le texte.”Le dictateur et le hamac
"Aux yeux du lecteur, les personnages ne « naissent » pas, ils existent dès leur apparition dans le texte. Pas de naissance, pas de croissance, pas d'apprentissage, une seule mission : être là d'entrée de jeu. Ils peuvent s'épaissir au fil des pages, bien sûr ; mais d'abord : « être là ». Or, un personnage n'est vraiment là que s'il échappe à la péripétie qui a rendu son apparition nécessaire, à la fonction qui prétende le définir, en un mot aux ficelles que l'auteur croit tirer."