“Se perdre dans le monde, se faire boire par les choses comme l'encre par un buvard.”L'être et le néant
Extrait de : "Mon attitude, par exemple, n'a aucun « dehors », elle est pure mise en rapport de l'instrument (trou de la serrure) avec la fin à atteindre (spectacle à voir), pure manière de me perdre dans le monde, de me faire boire par les choses comme l'encre par un buvard, pour qu'un complexe-ustensile orienté vers une fin se détache synthétiquement sur fond de monde. "
Cité dans "La terre et les rêveries de la volonté" de Bachelard :
"On mesurera la puissance des petites images si on réalise l'image suivante de Sartre : se perdre dans le monde c'est se « faire boire par les choses comme l'encre par un buvard » (L'Etre et le Néant, p. 317)."
Cité dans "Avec les fées" de Sylvain Tesson : "À contempler le cosmos sur le bord d'une falaise, on peut réussir le vœu de Sartre : « se faire boire par les choses comme l'encre par un buvard » (L'Être et le Néant). Le merveilleux a son pouvoir d'absorption. "
“La Terre irlandaise absorbe la pluie comme les irlandais absorbent whiskey et bière.”
“Quand on en vient à s'accrocher à l'autre, cet autre absorbe vos forces et l'on a de ce fait moins à apporter à son partenaire.”
Extrait : "Quand on en vient à s'accrocher à l'autre, cet autre absorbe vos forces et l'on a de ce fait moins à apporter à son partenaire. On doit être un monde en soi, avec son propre centre, et c'est à partir de ce centre que l'on pourra émettre ses rayons ou ses forces ou tout ce qu'on voudra en direction des autres."
“C'est la loi : qui ne se renouvelle pas, meurt ; qui s'absorbe, périt.”Les forces perdues
Extrait : "Ils [Horace et Viviance] s'étaient tant nourris de leur propre substance,
si follement, si prodigalement, qu'ils s'étaient épuisés, semblables à un lac qui n'est alimenté par aucune eau vive, et qui se vide insensiblement par sa seule évaporation. C'est la loi: qui ne se renouvelle pas, meurt qui s'absorbe, périt."