“Lorsque j'exprime ma pensée par des paroles, ou encore lorsque j'écris, quelle est la nature de cet effort [intellectuel] ? Il est clair que j'ai d'abord une idée obscure et globale de ce que je vais dire, sans quoi je ne pourrais jamais commencer. Mais cette idée globale n'est pas un plan détaillé, ni une analyse faite d'avance, dont les cases vides se rempliraient peu à peu avec les mots. Elle intervient comme un souffle, qui va ramasser des poussières; comme un aimant qui oriente la limaille; comme un bras tendu qui indique une direction.”Le travail intellectuel
Chapitre III - II - LE VA-ET-VIENT ENTRE LE FAIT ET L'IDÉE.