“Je vais chaque jour à mon bureau, je m'assois à ma table et j'allume l'ordinateur. Là, je dois ouvrir la porte. C'est une grande, une lourde porte. Il me faut passer dans l'Autre Pièce. Métaphoriquement bien entendu. Et il faut revenir dans cette pièce-ci. Et il faut refermer la porte. Et c'est littéralement de la force physique pour ouvrir et refermer la porte. Et, si je perds cette force, je ne peux plus écrire de roman. Je peux écrire des nouvelles, mais pas un roman.”
Propos recueillis par Emma Brockes : "Haruki Murakami, Bref , j'ai survécu" dans "La littérature japonaise : De Sôseki à Murakami, en passant par Kawabata" (Collectif d'auteurs 2012)