“Selon la célèbre analyse qu'en fournit le philosophe Harry Frankfurt, l'essence du "bullshit" est une indifférence à l'égard de la vérité. Contrairement au menteur, qui doit toujours garder un œil sur la vérité afin de la travestir ou de la dissimuler, le "bullshitteur" n'en a cure. Il déblatère tout ce qui lui passe par la tête, du moment que ça peut l'arranger, sans le moindre souci pour la véracité ou la fausseté de ce qu'il asserte. Il déconne joyeusement, et pour ce faire il dispose de multiples stratégies : noyage de poisson, enfumage, changement de sujet, obscurantisme, lyrisme, solennité affectée, langue de bois, discours creux, foutage de gueule...”Psychologie de la connerie
“La langue de coton se distingue de son homologue de bois, dure et soviétique, par son côté rassurant, chaud, moelleux, qui fait oublier sa totale insignifiance.”
Le Devoir, 10 décembre 1998